Sciences Po Grenoble lance une nouvelle spécialité de Master : « Stratégie internationale des acteurs locaux»
Cette formation à visée professionnelle met l’accent sur la liaison entre la théorie et la pratique. Son objectif : « former des futurs responsables et spécialistes de services ou de programmes de coopération internationale entre acteurs de coopération décentralisée et organisations territoriales de la société civile ».
Cette formation est uniquement accessible dans le cadre de deux double-diplômes avec l’Université internationale de Rabat au Maroc – Coopération décentralisée, ou avec l’Universidad del Norte à Baranquilla en Colombie – Diplomatie des Villes. La première année se déroule en France et la seconde dans l’Université partenaire.
Retrouvez ici les publications de nos partenaires en lien avec l’AEICT. Par ailleurs n’hésitez pas à les commenter ci-dessous afin d’enrichir les échanges, ou encore, à nous transmettre vos productions, si vous souhaitez les voir publiées sur cette page.
L’ARRICOD : LE RESEAU DES PROFESSIONNEL.LES DE L’AICT
Dans le numéro de Savoir-Faire II de l’association Paradiplomacia, on s’intéresse à la coopération décentralisée. C’est donc tout naturellement que l’ARRICOD y est présentée en page 36. De nombreux acteurs.trices de l’action extérieure des collectivités territoriales y sont également interrogés.
L’ARRICOD : L’ASSOCIATION QUI SOUHAITE INTERNATIONALISER LES COLLECTIVITÉS
Afin de promouvoir l’action internationale des collectivités territoriales, l’association ARRICOD publie un guide pratique à destination des collectivités. L’objectif est de rappeler que les collectivités locales peuvent aussi agir à l’international.
L’ARRICOD a été l’un des premiers espaces de réflexion à avoir théorisé la notion d’internationalisation du territoire, comme l’une des spécificités de l’action internationale des collectivités locales. Elle a très tôt mis en avant l’importance de mesurer localement cette ouverture au monde, mettre en avant les atouts de nos territoires et construire des projets sur ses spécificités, donner une dimension internationale aux différentes politiques publiques.
Parmi ces spécificités, les apports des mouvements historiques d’émigration et d’immigration de et vers nos territoires, nos traditions d’accueil et d’ouverture vers d’autres cultures. Une dimension internationale humaine souvent à la base de nos jumelages, de nos projets d’échanges, de nos animations culturelles.
C’est tout logiquement qu’en 2015, l’ARRICOD a ouvert un chantier de travail sur les liens entre migrations et AICT : en faisant le tour des initiatives locales françaises en la matière, tout en réinterrogeant leur sens, en comprenant le rôle joué spécifiquement par les agents à l’international, et en comparant aux pratiques de nos collègues étrangers (allemands, mexicains, libanais…). Depuis 2015, plusieurs groupes de travail et ateliers ont été menés, des travaux universitaires ont été lancés, et l’ARRICOD est intervenue à plusieurs reprises, en France comme à l’étranger, pour présenter l’avancée de ses réflexions. Elle a même eu le privilège de piloter un « main event » des Assises européennes de la coopération de 2017, consacré exclusivement à ce sujet.
C’est tout ce travail qui est aujourd’hui valorisé par le recueil « Des municipalités qui agissent », réalisé par un collectif associatif comprenant notamment Emmaüs International.
Dans la continuité du rapport Laigniel de 2013 et de la récente réforme territoriale, le livre blanc « Diplomatie et Territoires » a été adopté par les membres de la CNCD lors de leur réunion du 23 novembre 2016 afin d’analyser l’évolution de l’AEICT et ses enjeux et d’accompagner l’Etat et les collectivités territoriales à travers 21 recommandations destinées à améliorer leur partenariat.
Tumblr : la mobilité européenne et internationale des fonctionnaires territoriaux – l’INET et le CNFPT
L’INET a mis en ligne une plateforme TUMBLR sur la mobilité européenne et internationale des fonctionnaires territoriaux. Elle permet de centraliser de nombreuses informations éparses sur les possibilités de mobilité en Europe et à l’international afin de la promouvoir dans la fonction publique territoriale où elle reste marginale.
Les différentes possibilités de mobilité sont ainsi recensées en 6 catégories : Institutions européennes, Représentation de collectivité, Structure transfrontalière, Collectivité territoriale, Organisme international et Volontariat. Cette plateforme TUMBLR a été enrichie de témoignages qui la rendent vivante et imagent ces différentes possibilités de mobilité. La page d’accueil est également composée d’articles de presse en relation avec la mobilité. Tous ces éléments participent à la création d’une plateforme qui recense les opportunités de mobilité européenne et internationale et aiguille les agents territoriaux intéressés par ce type de mobilités.
« Regards croisés » sur l’internationalisation du territoire réalisé à Grenoble – Observatoire partenarial du Y grenoblois
« Le nouveau « Regards croisés » de l’OBS’y vient de paraître. Comme les précédents (Tous égaux devant la santé ? ; Trajectoires résidentielles ; Précarité et vulnérabilité énergétiques…), il vise à appréhender collectivement un sujet majeur, en croisant les connaissances des partenaires de son élaboration. Il s’agit ici d’identifier et d’analyser les facteurs d’internationalisation du territoire grenoblois, dans leurs multiples dimensions.
Écrite à plusieurs mains (sous le pilotage de Gabriel Voisin-Fradin, chargé de veille et coopération économique internationale à Grenoble-Alpes Métropole), la publication s’est donné pour objectifs :
– d’établir un état des lieux des pratiques d’observation sur l’internationalisation du territoire, un sujet appréhendé de manière globale et non pas seulement centré, comme le plus souvent, sur les seuls facteurs d’attractivité, de suivi ou de promotion du territoire ;
– de doter les acteurs d’une vision d’ensemble et commune de l’internationalisation du bassin grenoblois ;
– d’élaborer un outil d’aide à la décision par une meilleure compréhension des enjeux liés à l’international. »
Les structures suivantes ont participé à sa rédaction :
Département de l’Isère, AEPI, Grenoble-Alpes Métropole, Ville de Grenoble, COMUE Université Grenoble Alpes, CCI Grenoble, Agence d’urbanisme de la région grenobloise, Rectorat de l’académie de Grenoble, CHU, Isère Tourisme, Calliope, Itinéraire international.
Les alliances de villes et de collectivités territoriales comme embryon d’un monde nouveau – Eugène D. Zapata Garesché
Cet article prétend démontrer qu’au sein des relations internationales, les villes et les collectivités territoriales, au-delà de la compétition, ont des espaces d’opportunités pour collaborer dans une autre logique, plus solidaire. L’auteur envisage une nouvelle génération de travail en réseau, à la différence des associations traditionnelles de municipalités qui se sont centrées sur des thèmes de représentation ou de revendication. Il assure que les maires ne doivent plus seulement frapper à la porte des Etats pour faire partie de leur système, mais plutôt créer un schéma d’organisation mondiale plus adapté aux aspirations locales, en travaillant pour des résultats concrets et guidés par un agenda propre.
L’Etat régalien et les politiques diplomatiques (Mémoire) – Benoit Prévost
Ce travail de mémoire réalisé dans le cadre d’un mémoire au sein de l’Ecole doctorale de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris par Benoit Prévost à reçu les félicitations du jury.
Nous l’attendions impatiemment et l’avions d’ailleurs tout naturellement évoquée durant le débat qui avait rassemblé Mary Gely et Elise Garcia lors de l’édition 2016 de nos Universités : la thèse de Mary concernant l’action extérieure des collectivités est désormais consultable.
Résumé : « Ce travail de thèse a pour objectif de mettre en lumière les raisons et les manières avec lesquelles sont actuellement mises en œuvre des actions extérieures des collectivités territoriales (AECT). En effet, malgré un contexte « tendu » les collectivités territoriales continuent de développer des actions en lien avec l’international. Alors que se multiplient les discours sur la réciprocité et sont mis en avant les partenariats « gagnant-gagnant », on se demandera quels sont réellement les impacts des actions extérieures pour les territoires locaux français : Existe-t-il une cohérence entre les impacts escomptés et ceux réellement observables sur le territoire ? De même, on s’interrogera sur les logiques sous-tendant ces actions : La logique de solidarité internationale est-elle dépassée ? Le « référentiel » de l’action extérieure est-il en train d’évoluer ? Enfin, seront questionnées les modalités effectives de mise en œuvre des actions extérieures dans, et par, les collectivités territoriales : Quels sont les acteurs, internes et externes, impliqués ? Selon quelles modalités participent-ils à ce processus ? En ce sens, en se basant notamment sur notre expérience CIFRE en « coopération décentralisée » ainsi que sur une série d’entretiens de professionnels, sera appréhendée la mise en œuvre des AECT « par le bas » dans une approche proche de la sociologie de l’action publique. De plus, afin de saisir plus globalement cet « objet frontière », notre recherche alliera sciences du territoire et études des relations internationales. »