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 AEICT 2020, COVID-19

Branle-bas de combat dans les collectivités, à juste titre, pour combattre les effets du Covid-19 et garantir la continuité du service public pour tous. Qu’il s’agisse d’organiser le travail des services en télétravail, d’assurer la sécurité des agents sur le terrain ; de gérer la fermeture des établissements scolaires et l’accueil des enfants du personnel soignant ; de soutenir les acteurs économiques, de veiller aux conditions des plus vulnérables, en organisant, entre autres, une logistique alimentaire malgré des marchés fermés et l’obligation de rester confiné… les collectivités de tous niveaux sont évidemment impactées.

Dans ce contexte, l’AEICT serait la dernière des priorités, un volet bien peu utile des politiques publiques locales ?

Pourtant aujourd’hui, de quoi sont faites nos actualités ? D’un « benchmarking » macabre entre pays, où sont comptabilisées les victimes, certes, mais aussi d’une comparaison systématique entre les mesures décidées par les Etats ou les collectivités de tous niveaux. Car les collectivités territoriales, inventives et innovantes, prennent toute leur part dans cette lutte contre l’épidémie.

Or, immédiatement catalogués comme « non prioritaires », voire « non essentiels », les services Europe et/ou International des collectivités restent pourtant indispensables dans la vie de la collectivité en temps de crise, et jouent leur rôle d’échanges de bonnes pratiques. En France, les services Europe/International peuvent faire partie des cellules de crise mises en place comme par exemple à Grenoble ou à Clermont-Ferrand. Leurs fonctions sont variées : venir en appui auprès de publics migrants, afin de traduire et faire circuler l’information sur les précautions et gestes barrière, suivre des rapatriements en lien avec les services consulaires, être vigilant sur les conditions des étudiants étrangers confinés sur nos territoires, traiter des questions liées aux mobilités internationales, et parfois même participer aux recherches de matériel médical à l’étranger etc.

Au niveau européen, le réseau Eurocities a pris l’initiative de recenser les mesures prises dans des métropoles aux 4 coins de l’Europe :  https://covidnews.eurocities.eu , créant ainsi une source d’inspiration pour tous. Et ce sont également les services Europe qui canalisent les remontées d’informations à construire auprès de l’Union Européenne à propos des réalités et des besoins du terrain.

Moins « spectaculaires », ce sont aussi dans certaines collectivités les services internationaux qui diffusent auprès de leurs collègues les techniques de visioconférence, généralisées depuis mi-mars, pour des réunions sur un même territoire.

De même, ces jumelages, deviennent des ponts – sans qu’il soit systématiquement question de dons – pour renflouer en masques nos territoires si dépourvus. En Chine, l’initiative semble émaner de l’État central et suscite de nombreux de questionnements, elle n’en reste pas moins emblématique : Canton a par exemple approvisionné Lyon avec 100 000 masques chirurgicaux et 200 thermomètres électroniques, que Lyon a réceptionnés et remis à l’Agence régionale de santé. Et ce n’est pas propre à la France ! Porto, au Portugal, devait recevoir des respirateurs de sa ville jumelle chinoise de Shenzen ; Braga, toujours au Portugal, ville de 140 000 habitants, qui a un accord avec Shenyang (Chine),  a commandé 10 000 masques et 500 kits médicaux. D’autres exemples ne manquent pas, même s’il convient évidemment de lier realpolitik et stratégies d’influence des États sur le long terme.

C’est dans l’adversité que l’on compte ses vrais alliés : aujourd’hui, par les échanges de pratiques, de matériels, d’idées, à défaut de faire se rencontrer les personnes, actuellement confinées, même si l’AEICT n’est pas la priorité du moment, elle reste présente pour appuyer les autres services des collectivités, et donc les territoires.

Aujourd’hui confinés, nous nous interrogeons tous sur le moment et la façon de revenir au monde, une fois la crise passée… De quoi demain sera fait ? L’AEICT aura certainement un rôle à jouer dans la reconstruction de nos sociétés, dans les échanges d’idées, de conceptions, de nouvelles pratiques à mettre en place dans la gouvernance et le développement des territoires.

Puisque « nous dépendons d’une poignée de mains »[i] à l’autre bout du monde, quelle conception de la mondialisation adopter ? Se protéger en fermant les frontières ? Dénoncer une mondialisation absurde ? Défendre une logique de coopération qui fait la part belle aux interactions de toutes natures, aux enjeux sociaux et qui dépasse les questions de puissance ?

Alors oui, les agents des services Europe et/ou International des collectivités n’ont pas de rôle majeur à court terme dans la lutte contre la propagation d’un virus, mais en tant qu’agents du service public, et au même titre que leurs collègues, ils contribuent à la réflexion sur le sens de l’action publique, locale et internationale.


L’équipe ARRICOD

[i]Bertrand Badie : “Avec la mondialisation, nous dépendons d’une poignée de mains qui se donne à Wuhan”, interview du 14 mars 2020 sur France Inter : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-du-week-end/l-invite-du-week-end-14-mars-2020

Atelier « Figure de proue : comment prendre le contrôle d’une dynamique de territoire à l’international ? ».

Les collectivités territoriales ne constituent pas forcément les têtes de proues spontanément identifiées par les citoyens ou acteurs locaux pour engager des actions à l’international. Elles ont d’abord vocation à s’occuper du territoire ici !

Que signifie stratégie à l’international pour une collectivité territoriale française aujourd’hui ? Avec qui cette stratégie peut-elle être déterminée et déployée ? Quelle méthodologie mettre en œuvre ?

Pour faire quoi in fine ?

Pour connaître les conclusions de cet atelier, consultez la fiche pratique disponible dans la boîte à outils de l’ARRICOD. 

KDS « De retour des mers lointaines : rédiger un bon compte-rendu de mission ».

Les déplacements et missions à l’étranger font partie intégrante du métier des agents en charge de l’action internationale des collectivités territoriales.

Quel que soit le format d’une délégation à l’étranger, tout déplacement se prépare… et s’évalue souvent sous la forme d’un compte-rendu. Celui-ci doit permettre de faire un point précis sur le déplacement qui vient d’avoir lieu et permettre de partager l’information avec les différents protagonistes (élus, collègues, partenaires…). Il constitue un document important pour faire le point sur les coopérations en cours et favoriser l’émergence de nouveaux projets.

Synthétiser les principaux échanges, les rencontres, mettre en avant les principaux points évoqués et les pistes de collaboration envisagées… dans un document formalisé est souvent vécu comme chronophage et fastidieux !

Alors comment pouvons-nous, dès la descente du bateau, faciliter la production de ce « carnet de bord » indispensable et essentiel à la poursuite des missions et projets ?

Pour connaître les conclusions de cet atelier, consultez la fiche pratique disponible dans la boîte à outils de l’ARRICOD. 

Avenir de l’AEICT : l’ARRICOD sort la longue vue !

En 2019, les Universités de l’ARRICOD se sont installées à Brest, le temps d’une brève respiration pour s’aérer sans se refroidir, le temps d’humer l’air du temps sans dépérir. Devant le grand large, à l’abri de la tempête, dans un espace exceptionnel, les professionnels de l’action européenne et internationale se sont retrouvés pour 2 jours d’échanges marathon.

Si les conditions météo, les transports, votre charge de travail, la configuration des astres ou toute autre contingence matérielle vous ont empêché de participer aux rencontres de 2019, pas de panique ! Vous sauterez sans doute le pas la prochaine fois ? D’ici-là, plusieurs options (cumulatives) s’offrent à vous :

□   visionner la magnifique vidéo rétrospective des UA2019 de Brest

□   rattraper votre retard en 12 minutes top chrono avec le psycho-test de l’ARRICOD

□   adhérer à l’association

□   proposer un sujet, un lieu, une date pour un atelier régional près de chez vous

□   consulter les fiches pratiques éditées à la suite des UA

□   nous faire part de vos bonnes idées ! arricod@gmail.com

KDS « Que transférer de la méthode de projet européen URBACT aux partenariats internationaux ? »

Le programme européen URBACT propose une méthode robuste d’organisation des échanges d’expériences entre collectivités, et de formulation de plan d’action ou de projet.

L’atelier, à partir des expériences des participants, a permis d’identifier trois apports essentiels :

  • L’organisation
  • La méthodologie de projet
  • La communication

Pour connaître les conclusions de cet atelier, consultez la fiche pratique disponible dans la boîte à outils de l’ARRICOD.